Economie de production et rentabilisation
La prévention vaut mieux que le traitement car elle coûte moins cher que le traitement et surtout ne déprimé pas la croissance des animaux
Utiliser un aliment moins couteux et aboutissant au même résultat (en termes de quantité et de qualité de produit)
Écouler au plus vite après la production pour éviter des charges supplémentaires de production (rechercher d'avance les potentiels acheteurs tels que les grossistes, détaillants et consommateurs finaux)
Facteurs déterminants de la productivité de la filière standard
Une des raisons importantes de la bonne productivité de la filière « poulet » réside dans son organisation elle compte en effet peu d'opérateurs et est fortement intégrée.
Facilité d'élevage
la facilité d'élevage a sans doute constitué l'une des clés du développement de la filière. avicole, en permettant de mettre aisément en place des dispositifs expérimentaux de comparaison de régimes alimentaires ou de mode d'élevage et en facilitant la sélection génétique.
Les capacités de reproduction des poules, ont été améliorées par le développement des méthodes d'incubation artificielle, qui ont permis de dissocier la production de poussins de l'élevage. Elles ont aussi largement bénéficié du développement de l'insémination artificielle (Brillard 2001), de l'optimisation des programmes lumineux et plus récemment, du développement des techniques de congélation de la semence qui permettront notamment de garantir le maintien de souches de petits effectifs.
Outre, les céréales, ces animaux peuvent se nourrir des sous-produits industriels et alimentaires (des distilleries, des amidonneries ou des huileries.). En effet, la consommation humaine devient de plus en plus sophistiquée et utilise de moins en moins de matières premières, ce qui fait augmenter les déchets et rend l'environnement plus préoccupant. L'alimentation basée sur les déchets et les produits de recyclage semble être le meilleur recours pour une exploitation rationnelle des ressources alimentaires.
Faible indice de la consommation
Des progrès considérables ont été réalisés en nutrition chez les volailles. Environ 30 % de l'évolution des performances (Sauveur 1999).
Les matières premières ont été étudiées sous l'angle nutritionnel par leurs composition et leurs valeur alimentaire (Sauvant et al 2002) Les progrès obtenus en technologie des aliments ont contribué aux progrès de la nutrition en permettant d'améliorer la digestibilité des matières premières (Carré et al 1998) ou de réduire leur toxicité (Melcion et al 1998).
Sélection et amélioration génétique des espèces
Il est classiquement admis que la sélection expliquerait au moins la moitié des gains de productivité, ce que confirment largement les calculs de Jego et al (1995)". La fortel prolificité des espèces avicoles permet à la fois d'appliquer une pression de selection. satisfaisante et d'obtenir des familles de taille suffisante pour une bonne précision de Tévaluation génétique des candidats à la sélection. Le faible intervalle de génération permet d'accumuler rapidement le progres génétique. Enfin, la sélection avicole a également largement beneficié des progrès des connaissances et méthodes génétiques.
Caractéristiques de la production standard
L'abattage des animaux à40 jours aujourd'hui a été rendu possible par les progrès de la nutrition, les progrès de la zootechnie et de la médecine vétérinaire L'indice de consommation étant nettement amélioré, les besoins des poulets sont satisfaits à moindre coût.
Filières de diversification
L'age à l'abattage est le principal critère de différenciation des produits avicoles. Le poulet standard est obtenu à des coûts très réduits, cela a entrainé la mise sur le marché d'animaux jeunes ayant une viande plus tendre et au goût moins prononcé
Poulet d'Appellation d'Origine Contrôlée
Définie comme la denomination d'un pays, d'une région ou d'une localité servant à désigner un produit qui on est originaire et dont la qualité et les caractéristiques sont dues au milieu géographique comportant des facteurs naturels et humains». Appellation d'Origine Contrôlée permet une reconnaissance et une protection de la mention et de la démarche professionnelle Des décrets d'application définissent non seulement les zones donnant droit à cette appellation, mais aussi les conditions d'élevage (durée maximale d'élevage, appellation, (durée age auquel la mise à Therbe est imposée, composition du régime.). L'argine génétique des animaux est également précisée ceux-ci doiverit être issus de reproducteurs sélectionnés dans cette même région selon des modalités agréées par une commission de selection
Poulets Label
Le Label a été créé pour attester de la qualité supérieure de certains produits par rapport au standard (Sauveur 1997). Lors de la demande de label, le produit doit apporter la preuve de sa qualité supérieure, notamment par des analyses sensorielles et des tests hédonique sur un abattage plus tardif (à un âge minimal de 81 jours)
la densité d'élevage est limitée à 11 poulets par m²
Les élevages doivent être de taille restreinte (pas plus de 4 bâtiments de 400 m² paré élevages).
L'alimentation doit comporter un minimum de 75 % de céréales, farine et graisses animales sont prohibées est également possible de certifier dans ce cadre l'origine geographique d'un produit en Indication Geographique Protégée (IGP) Celui-ci suppose qu'une qualité déterminée, une réputation ou une autre caractéristique du produit puisse &tre attribuable à cette origine géographique, et que sa production et/ou sa transformation alent eu dans faire géographique délimitée.
Poulets certifiés
La certification de conformité s'inscrit davantage dans une démarche de traçabilité. Elle permet notamment d'attester du respect de règles de production et de conditionnement ainsi que, depuis 1994, de l'origine des produits. La législation européenne impose de plus que Magdelaira at Philippot (2300): Diffiniation qualitative at développement de produits élaboris Vandes et produits
le produit certifié diffère du produit standard par au moins deux caractères et les cahiers des charges font l'objet d'une consultation publique puis d'un examen par les pouvoirs publics. Les caractéristiques certifiées peuvent notamment être relatives à la composition du produit, à ses caractéristiques organoleptiques ou physico-chimiques ou à certaines règles de fabrication. Contrairement au Label Rouge, il n'existe pas de logo officiel pour identifier les produits certifiés, mais seulement des marques collectives privées. Comme pour les produits Label, il est possible, depuis 1994, de certifier dans ce cadre l'origine géographique d'un produit en Indication Géographique Protégée (IGP).
Poulets biologiques
L'agriculture biologique est définie par les moyens de production, elle est considérée comme un cas particulier de certification. La prise en compte des besoins physiologiques et des contraintes éthologiques des animaux est considérée comme essentielle (Italie 2002)¹ : l'animal doit pouvoir exprimer son comportement social naturel et avoir accès à des parcours. La santé des animaux doit être préservée par la prévention. L'interdiction des acides aminés de synthèse fait qu'il est très difficile de satisfaire les besoins en protéines des animaux et ce d'autant plus que les contraintes réglementaires rendent très difficile l'incorporation de farines de poisson. Par ailleurs, le règlement impose un âge minimal à l'abattage de 81 jours, sauf, paradoxalement, pour les souches dites à croissance lente. mais sans que ce terme soit défini précisément.
Notions de variation de la qualité des produits
Le terme de qualité recouvre de nombreuses notions puisqu'il intègre à la fois les qualités nutritionnelles, organoleptique, technologique et sanitaire, mais aussi la qualité de la production en terme de bien-être animal et de réduction des rejets d'origine animale.
Qualité des carcasses
Il s'agit d'un aspect important, grâce à la sélection, les poulets standard présentent le plus souvent une moindre adiposité (2,6 % versus 3,2 % pour les certifiés et 3,6 % pour les Labels selon Jehl et al (2003)", mais des tendances inverses ont également été relevées (Rabot et al 1999b)", peut-être parce que les régimes ou les génotypes différaient.
Mais, surtout, les animaux standard fournissent, proportionnellement au poids de carcasse, davantage de filet: 16,9 % versus 15.6 % pour les certifiés et 14.4 % pour les Label dans l'étude de Jehl et al (2003). Or ce sont les morceaux les plus valorisés, ce qui accorde un indéniable avantage aux poulets standard, en particulier en raison du fort accroissement de la vente de produits de découpe.
Qualité sensorielle
La qualité sensorielle est la plus délicate à mesurer. Ele recouvre deux approches: 1. rapproche analytique qui utilise la mesure, par un groupe de consommateurs entraînés des caractéristiques sensorielles d'un produit: Tapproche hédonique qui vise à apprécier, auprès de groupes représentatifs de consommateurs facceptabilité ou la préférence d'un produit
La diminution de rengraissement des carcasses, qui constitue un des principaux objectifs de la selection de volailles de chair, influence peu la qualité.
Qualité technologique
Le développement de l'industrie de découpe et de transformation suscite un interit particulier à la qualité technologique des viandes. Le pouvoir de rétention en eau, la couleur, raptitude au tranchage des blancs et jambons de poulet sont des critères véritables. Berri et al (2001) rapportant que les filets des animaux sélectionnés sont plus clairs et présentent une amplitude de chute du PH plus faible, ce est favorable a la transformation
La viandes de poulets Label seraient plus sensibles à Toxydation (Rabot et al 1999a). Leur qualité semble également plus affectée par le stress oprouvé par fanimal avant l'abattage (Debut et al 2003)
Qualité sanitaire des produits
Un élevage en claustration diminue les risques de contamination microbienne, notamment en réduisant les contacts avec les animaux sauvages
D'ailleurs un risque de contamination par Campylobacter nettement plus faible pour les élevages en claustration, qu'ils soient conventionnels ou extensible. De même le rapport européen cité par Kouba (2002) note une augmentation des risques de contamination microbienne dans les élevages alternatifs. En revanche, allonger la durée d'élevage réduit le risque de contamination par Salmonella (Afssa 2003). De plus, les élevages extensits et/ ou biologiques présenteraient un risque réduit vis-à-vis d'autres facteurs, par exemple du fait de interdiction, en élevage biologique, de l'épandage de boues d'épuration
Bien-être des animaux
Les études portent dans la très grande majorité des cas sur des animaux élevés en claustration. Elles comparant le plus souvent des animaux à croissance rapide (similaires à ceux destinés à la production de poulets standard) ou plus longtemps, il en ressort que les premiers présentent plus souvent des troubles dits plurifactoriels d'étiologie mal connue mais dont rapparition est favorisée par différents facteurs troubles squelettiques (notamment des boiteries), musculaires ou cardiaques. L'élevage extensif réduit de plus les problèmes liés à la qualité de fair, mais pas nécessairement ceux liés à la qualité de la tière ou du sol. Toutefois, certaines pratiques d'élevage, comme interdiction, notamment en élevage « bio», des acides aminés de synthèse, peuvent engendrer des déséquilibres prejudiciables à la santé. Enfin los animaux élevés sur parcours sont davantage exposés aux maladies infectieuses (Afssa 2003)
Qualité de l'environnement
Contrairement à une idée reçue, les productions standard ont quantitativement, au moins en proportion de la quantité de viande produite, moins d'impact négatif sur l'environnement que les productions alternatives. En effet, elles génèrent nettement moins de rejets puisque l'augmentation de la vitesse de croissance jointe à la réduction de l'engraissement ont fortement réduit l'indice de consommation (Leclercq et al 1999). De plus, les productions: hors-sol permettent de raisonner l'épandage des déjections.
Conclusion
L'organisation verticale est un modèle économique particulièrement adapté à la production de volaille de chair. Le cycle de production relativement court, l'importance des volumes produits et surtout la recherche d'économie d'échelle ont nécessité une coordination entre les différents maillons de la filière (multiplication, accouvage, alimentation, élevage. transformation et commercialisation).
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